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A l'occasion de mes 30 ans, je me suis vu offrir l'ascension du Mont Blanc. Sommet mythique, je rêvais depuis tout petit de le gravir un jour. Voici donc le récit de cette ascension inoubliable. Je suis arrivé à Chamonix le mercredi soir où j'ai pu rencontrer le guide qui allait m'accompagner durant ces 3 jours dans le massif du Mont Blanc. Pour la petite anecdote, le guide était Chasseur Alpin à Barcelonette en tant que sportif de haut niveau en biathlon, comme je l'ai été en VTT à Gap. A l'origine, je devais gravir le Mont Blanc par les 3 monts, mais le cumul de neige de ces derniers jours et la météo moyenne annoncée pour les prochains jours (vent et donc plaques à vent dans les faces du Tacul et du Maudit), nous font nous replier sur la voie classique du Mont Blanc, par le Dôme du Goûter. Le jeudi, nous avons commencé par une petite mise en jambe sur le glacier des Grands Montets et la Petite Verte à 3512m. Cela m'a permis de faire connaissance avec mon guide, de me familiariser avec les crampons et surtout de m'enlever une certaine appréhension du vide. Juste au moment d'arriver sur l'arête, nous avons assisté dans un vacarme assourdissant à une avalanche de roche et de glace sur la face nord des Drues, impressionnant ! Vendredi, jour du grand départ. Rendez-vous est donné au téléphérique de Bellevue pour rejoindre le Tramway du Mont Blanc. Arrêt au Mont Lachat (2115m) en raison des travaux au Nid d'Aigles. De là, nous entamons une ascension de 1050m jusqu'au refuge de Tête Rousse. Ascension assez facile qui se fait totalement dans le brouillard, nous avons pu admirer 2 jeunes bouquetins se donnant en spectacle sur un rocher. Le soir, un bon repas au refuge et au lit à 20h00 ... car lever à 1h20 pour l'ascension finale. Malgré une nuit assez courte, je me lève plein d'excitation et de motivation pour en découdre avec les 1650m de dénivellé qui nous sépare du toit de l'Europe. Nous partons les premiers du refuge, nous constatons immédiatement qu'il fait froid, qu'il a neigé pendant la nuit et que tout est gelé. Tant mieux, car au moins nous n'aurons aucune chute de pierres dans le couloir du Goûter surnommé "le couloir de la mort". Après 1h35 de montée très raide nous arrivons au refuge du Goûter à 3817m. Nous nous restaurons, enfilons une nouvelle couche de vêtements et installons nos crampons et repartons. Sur l'arrête du Goûter le vent est violent et nous déséquilibre plusieurs fois. Nous pouvons voir au loin plusieurs cordées sur la face du Dôme du Goûter. Nous continuons notre ascension sur un rythme de "sénateur", malgré le vent et les congères qui se forment très rapidement. Aucune trace n'est visible et mon guide doit en permanence la refaire. Nous arrivons au Dôme du Goûter,
et nous nous surprenons de rattraper toutes les cordées au refuge Valot (4362m). Nous faisons une nouvelle
pause, rapide, car il fait très froid et le vent est toujours violent. Il fait jour et nous repartons. Seule une cordée est devant nous et toutes les autres cordées feront demi-tour ici. Prochaine étape, peut-être la traversée du Mont Rose avec 11 sommets de plus de 4000m en 4
jours ! ...
Sommet Du Mont Blanc Aiguille du Goûter depuis le refuge de Tête Rousse Aiguille de Bionassay
Glacier et Aiguille de Bionassay Glacier de Bionassay Mont Blanc depuis le Dôme du Goûter
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