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Derniers conseils ... Vous inspirer fortement des propos plus que judicieux et appropriés que nous a préparés Nico, à l'attention des coureurs sélectionnés pour les championnats de France. Il sait de quoi il parle. C'est plus qu'un petit mot, c'est l'immersion au coeur de la course. Allez, bon courage, au plaisir à VAL D'ISERE.
Bonjour à toutes et tous, et plus particulièrement à tous ceux et celles qui sont sélectionnés pour les championnats de France à Val d’Isère. Tout d’abord je tenais à vous dire que je suis vraiment désolé de ne pas pouvoir être présent sur LE rendez-vous majeur de la saison. En effet, j’ai bien essayé de voir pour venir, mais traverser la France d’Est en Ouest par le train n’est pas de tout repos … plus de 10h si tout va bien ! En revanche, je suis de tout cœur avec vous et vous donne mes plus sincères encouragements pour LA course de l’année ! En attendant, et malgré mon absence, je souhaite vous faire partager un peu de mon expérience et vous donner quelques conseils en espérant que cela vous permettra d’aller encore plus vite : 1. Vous êtes pour la plupart dans une condition physique ascendante depuis quelques semaines et arriverez sans nul doute au top de votre forme à Val d’Isère. Si tel n’est pas le cas, ne cherchez pas à refaire votre retard en roulant excessivement durant les jours qui restent ! Comme vous le savez, Val d’Isère se situe à quasiment 2000 mètres d’altitude et à cette hauteur, un excès de fatigue se paye « CASH » ! Donc privilégiez la récupération en faisant des séances assez courtes et toniques, en vous hydratant et en faisant attention à votre alimentation ! 2. Au niveau de la récupération, de l’alimentation et de l’hydratation : a. Récupération : Dormez un maximum, ne vous couchez pas trop tard (la fête c’est après la course !). Pendant le weekend à Val d’Isère, ne restez pas trainer sur les paddocks… ! Etirez-vous après chaque séance d’entraînement ! b. Alimentation : Privilégiez les fruits, les légumes, les viandes blanches et les féculents. Ne vous gavez pas de « cochonneries » (biscuits, chocola,…) qui encrasseront votre organisme. A cette altitude votre corps doit être le plus « sain » possible ! Enfin, je vous conseille de prendre des BCAA EAFIT, au nombre de 3 au petit déjeuner et 3 au coucher. Comme vous le savez, les BCAA sont des acides aminés ramifiés qui aident à la construction, à la récupération musculaire et préparent vos muscles à un effort intense. c. Hydratation : Plus l’altitude est élevée, plus la présence d’eau dans l’air est rare, et par conséquent plus votre organisme se déshydratera. Afin de prévenir ce phénomène extrêmement préjudiciable à la performance, veillez à boire en quantité suffisante de l’eau riche en minéraux, type St Yorre, Hépar… minimum 2 litres par jour ! Attention à l’excès de café et de thé qui sont diurétiques (perte d’eau) ! Pendant votre échauffement, n’oubliez pas de boire une boisson d’attente (eau + boisson d’attente EAFIT). Je vous rappelle qu’une perte de 2% du poids total de votre corps durant la course engendre une diminution de vos capacités physique de 20% ! Pour une personne qui développe 350 watts au seuil, ça fait tout de même 70 watts de moins ! Soit une « année lumière » à ce niveau !!!! 3. Reconnaissance, préparation de la course : a. Reconnaissance : Ne vous grillez pas, roulez tranquillement en montée, arrêtez vous sur les passages techniques ou ceux qui vous posent problèmes. Essayez différentes trajectoires et ne vous focalisez pas sur la trace que tout le monde prend, car bien souvent se n’est pas la meilleure ! Cela vous permettra de dépasser vos adversaires sur des trajectoires que vous aurez anticipées ! Essayez de faire certains « secteurs clefs » à rythme course afin de d’anticiper les braquets, les freinages, les moments d’efforts et de récupération. b. Préparation de la course (technique, mécanique): Je pense que rien ne sert de vous dire que votre vélo doit être nickel ! Prévoyez également des pneus pour terrain sec et d’autres pour terrain gras. C’est la montagne ! Le temps change en une fraction de seconde, et un magnifique terrain sec peut se transformer en un véritable chantier ! 50% des courses en altitude se passent comme ça… c. Préparation mental : Vous vous apprêtez à participer à la compétition la plus relevée de l’Hexagone, les meilleurs français de votre catégorie seront présents. Il est normal qu’une certaine appréhension, qu’un certain stress ou même qu’une certaine peur vous atteignent. Ces sensations peuvent être très bénéfiques si vous les domptez. Elles peuvent vous transcender ! Et pour LE Championnat de France, il faut se transcender ! Mouillez le maillot ! Me maillot rouge du VELOROC ! Pour y parvenir, il faut vous préparer mentalement. Comme le dit si bien Yvon, la course va durer environ 1h pour les cadets à 1h45 pour les élites et espoirs. Qu’est-ce que 1h ou 1h45 de course sur 24h, ou sur votre vécu de sportif ou sur votre vie ? Pas grand-chose ! C’est sûr que vous allez avoir mal, que ça va être difficile, que vous allez avoir l’impression de manquer d’air à cause de l’effort et de l’altitude… mais vous êtes là pour ça ! non ?!. Si vous vous préparez à affronter la douleur de l’effort, elle se fera moins forte, moins perceptible. Pourquoi a-t-on toujours l’impression d’avoir moins mal lorsque l’on réalise une superbe performance ? Tout simplement parce que « l’euphorie », l’adrénaline d’une « grosse performance » nous fait oublier la douleur, alors qu’elle est bien présente ! Votre mental doit être inébranlable, vous devez être animé d’une soif de vaincre inouïe, d’une hargne incommensurable, tous vos sens doivent être en éveil pour atteindre le maximum de votre potentiel ! Imaginez-vous être un animal sauvage à qui l’on vient de rendre sa liberté ! Lorsque l’on est prêt à affronter la douleur, elle en devient presque agréable. Et c’est ce qui nous fait aimer le sport de compétition ! 4. Gestion de la course : Ca y est, vous y êtes ! Vous avez bien ou mal dormi, cela a peu d’importance (la nuit de mon titre de champion du monde je n’ai dormi que 3 heures!). Vous avez bien déjeuné, en quantité suffisante et environ 3h avant le départ de votre course. Vous avez préparé vos affaires avec soin et épinglé votre dossard sur votre maillot. Vous n’avez rien oublié et vous vous êtes rendu sur le stand VELOROC. Enfin, vous êtes parti vous échauffer 45’ à 1h avant le départ (rien ne sert de rouler 2h avant la course !), théoriquement un échauffement de ½ heure (s’il est bien mené) est largement suffisant ! a Un échauffement doit comprendre un réveil musculaire de 10’ environ, une montée en température de l’organisme de encore 10’ environ avec quelques accélérations progressives sous maximales de moins d’1 minute, suivi de 5’ avec des accélérations maximales de moins de 30’’ et d’un retour au calme. Vous êtes enfin sur la ligne de départ, la pression monte mais vous vous sentez serein (au départ du championnat du monde que j’ai gagné, je savais déjà que personne ne pouvez me battre ! Je ne pouvez pas être plus serein !). Vous savez que vous vous êtes très bien entraîné et que vous êtes prêt à vous surpasser! Vous avez programmé mentalement votre course et savez se que vous avez à faire. Vous voyez vos adversaires mais aussi tout le staff VELOROC qui est là pour vous soutenir et vous aider au mieux pour que vous fassiez la meilleure performance possible ! Le départ va être donné, vous avez placé votre vélo sur la meilleure trajectoire et avez mis le développement optimal pour vous extraire au mieux de la grille de départ. Les ordres du starter commencent : 1’, 30’’, 15’’… et c’est parti ! Vous prenez un excellent départ, n’essayez pas de doubler inutilement en y laissant des forces, la course sera assez longue ! N’oubliez pas de vous ravitailler en boisson et gel. Si vous connaissez une mauvaise passe, ne vous laissez surtout pas envahir par des pensées négatives ! N’oubliez pas que vous êtes là pour prendre un maximum de plaisir, que vous ne jouez pas votre vie, et surtout, que vous avez une équipe de passionnés qui vous soutiendront dans les meilleurs comme dans les pires moments ! Pour le reste vous savez faire ... Voilà tout, j’espère que ça ne sera pas trop long, sachez que d’écrire ces mots me donne des frissons …Je suis de tout cœur avec vous, soyez fort, ne lâchez rien et portez bien haut les couleurs de notre maillot VELOROC, Nico.
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