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Attention mes chers amis, à ne pas prendre le terme "agressivité" au premier degré, ce n'est ni ma volonté, ni mon propos du jour. Amitiés, Yvon, 23janvier 2006.
L’AGRESSIVITE Nul ne peut contester que la pratique du sport de compétition est une agression contre son corps, son mental, contre soi-même. Nous parlerons une fois de plus d’agression positive. Exécuter une séance de fractionné, prendre le départ d’une course, pousser son effort jusqu’à l’apparition de crampes, ne pas lâcher une roue, placer une attaque violente, affronter le froid, la pluie, la boue sont des formes diverses d’auto-agressivité physique. Tout compétiteur digne de ce nom est capable de subir ces contraintes. C’est la voie du progrès. L’état d’esprit agressif mérite par contre une attention particulière. La compétition est certes une lutte contre soi-même, mais au final un combat contre les autres, contre ou avec un chrono, un classement. A nous de nous imposer et développer une saine agressivité contre l’adversaire du jour, qui n’est pas un ennemi, simple nuance. En V.T.T., le départ est capital. Il serait absurde de subir la loi des autres. Il convient en la circonstance de se faire violence, jouer des coudes s’il le faut, s’imposer, prendre la bonne trajectoire. A la limite de la légalité sportive, certes, mais nous n’avons pas le choix : le sport est un combat. Ne jamais lâcher la roue du meilleur, s’accrocher dans les moments durs, ou inversement tomber une dent pour doubler un concurrent, prendre des risques calculés en descente font partie des actes agressifs en compétition. Ne pas accepter la défaite, l’abandon, l’échec, la loi de l’autre, requiert des sentiments de révolte, d’orgueil, d’honneur, d’amour propre, de violence contre soi. Placer un démarrage, provoquer une cassure, lancer une attaque ne sont pas des actes gratuits, mais toujours dirigés pour vaincre l’adversité. Lance ARMSTRONG, loin d’être une référence dans notre
milieu, fait preuve, c’est indéniable de qualités mentales au-dessus de la
moyenne, mais principalement d’un état d’esprit de véritable tueur et déclare : Ces citations vont « agresser » et faire réagir quelques uns parmi vous, mais c’est pour comprendre la force et la teneur de ce sentiment d’agressivité. En sports de contact, rugby, judo, boxe, la pratique sans agressivité est impossible, sinon dangereuse. Je peux facilement établir un parallèle en V.T.T.. Le contact, l’impact physique n’existent pas, mais qui peut contredire que lâcher un adversaire, le pousser dans ses douleurs, ses doutes, le laisser au pied du podium, bref le battre, le vaincre, ne l’agresse pas, et physiquement et moralement ? Loyalement mais farouchement. Sport de contact ou pas, les règles du jeu sont identiques, plus ou moins visuelles physiquement mais bien vivaces au niveau du mental et de l’emprise psychologique. Agressivité ne veut pas dire aveuglement ni irrespect. Vouloir lâcher un adversaire dix fois meilleur est de l’inconscience, de la vanité. Battre un adversaire, d’accord, mais à la régulière, sans enfreindre les règles, les lois, l’éthique. L’agressivité n’est ni violence, ni brutalité contre autrui. « Agresser son propre mental pour agresser celui des adversaires » pourrait être une conclusion de ce chapitre. Associons le terme agressivité à des notions valorisantes comme l’enthousiasme, la prise d’initiative, quelquefois de risque, provoquer la chance, faire douter et pousser l’adversaire à la faute. Prendre ses responsabilités en définitive.
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