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Bonjour à tous. Afin de vous faire digérer plus facilement le sujet précédent (le ....... stress), on évoque aujourd'hui une qualité que tout compétiteur doit cultiver avec raison et certitude : "l'estime de soi". Bonne lecture, bien amicalement, Yvon MIQUEL. 06/03/06
Nous avons vu précédemment que l’accomplissement d’un rêve sportif entraîne la mise en place d’un projet, d’une méthode, s’accomplit sur des fondements d’ambition et de passion. Le parcours est long, semé de pièges, de détours, de difficultés. La réussite se construit toujours sur des échecs, des erreurs, des déceptions. A l’image des études, de la vie professionnelle, cette période d’apprentissage est un passage obligé, indispensable à notre éducation corporelle, psychique, intellectuelle. Nous nous référons encore et encore à la règle élémentaire des 3 T : Temps - Travail – Talent. Les sportifs connaissent mieux qui quiconque la notion d’espace temps, la nécessité du travail, la fragilité du talent. De cet apprentissage naît l’élément à mon sens le plus important de l’épanouissement de l’individu : la confiance en soi. L’Estime de soi et le sentiment de compétence sont à la base de la confiance en soi. L’estime de soi peut être définie comme l’évaluation globale de la valeur de soi en tant que personne, l’évaluation qu’un individu fait de sa propre valeur, c’est à dire du degré de satisfaction de lui-même (Harter. 1998). C’est une perception de ses propres capacités. L’attitude positive, les compétences, les acquis, l’expérience, la maturité, déclenchent des certitudes, renforcent l’estime de soi, favorisent en bout de chaîne la confiance en soi. Selon les travaux de BANDURA (1977), la théorie de l’efficacité personnelle perçue s’alimente à quatre sources d’informations différentes, et sont repris dans un excellent petit ouvrage « COACHING du SPORTIF » de Jérome SORDELLO (éditions AMPHORA). 1.- L’accomplissement de performances objectives Un succès contribue à augmenter le sentiment de compétence, un échec le diminue. Joie en cas de succès, tristesse en cas d’échec. Fierté et satisfaction après une bonne performance. Doute et estime personnelle menacée suite à une mauvaise performance. Travailler sans relâche et gagner de grandes épreuves restent le meilleur moyen de prendre ou garder confiance. 2.- L’expérience vicariante ou modelage social Il s’agit du processus de comparaison à autrui. Si l’athlète est bien classé, il se sentira plus compétent que les autres, plus fort. S’il échoue, s’il abandonne, s’il termine loin des premiers, il se dévalorisera, se sentira faible. 3.- La persuasion verbale Elle se caractérise par le discours, les encouragements, les analyses d’autrui. Son effet de persuasion dépend de la crédibilité, du prestige, du degré de confiance, de la compétence de l’auteur. Il est important que le sportif soit entouré de personnes saines, positives, qui croient en lui et l’encouragent dans sa pratique sportive dans un climat de confiance réciproque, d’estime mesurée. 4.- L’état physiologique Selon le niveau de fatigue, de douleur, l’évaluation cognitive de cet état peut entraîner doute et perte de confiance en soi. Il existe de fortes corrélations entre la satisfaction corporelle, les sensations, et l’estime de soi. L’effort en compétition n’échappe pas à une connotation affective, la douleur physique pouvant être associée au plaisir de la victoire. « Le sport, qui réclame courage, résistance, force et initiative, induit des vécus d’agression et de domination, de frustration et de gratification, de dépendance et d’autonomie, et provoque un impact affectif puissant » (Thomas et Rivolier, 1984). Les attributions causales sont les explications ou plus exactement les justificatifs, bons ou mauvais, d’un résultat. Les causes internes dépendent directement du pratiquant, les causes externes relèvent du monde extérieur. Certaines causes échappent complètement au pratiquant, en premier lieu la malchance. L’athlète peut aussi porter un jugement sur les causes internes, qui lui sont propres, pour expliquer une mauvaise performance, comme la fatigue, les erreurs stratégiques, le manque d’entraînement, l’objectif secondaire, la méforme, sans pour autant entamer son capital de compétence et d’estime de soi. C’est l’analyse positive du moment. En résumé, comment prendre et garder confiance en soi ? Nous référer toujours au bon sens, au rationnel, à la logique. 1.- La prise de conscience, accepter ses qualités, connaître ses défauts On est ce que l’on croit être, on devient ce que l’on croit pouvoir devenir. Nos qualités sont nos atouts, nos certitudes. Notre potentiel est notre support à accomplir de grandes choses, des exploits. Les défauts ne sont pas des obstacles insurmontables. Il faut les travailler. 2.- Une bonne préparation La compétition n’est que la reproduction de la performance établie. Un sportif bien préparé physiquement, techniquement, tactiquement est fort psychologiquement, sur de lui. Le chemin vers la victoire est bien élagué. 3.- S’entourer de gens confiants En général, les sportifs se posent des tas de questions, parfois nécessaires, parfois pénalisantes, chargées de doutes inutiles, à des périodes clés où la sérénité est indispensable, où le travail préparatoire est terminé, où la place est à l’emmagasinement d’énergie positive. Une large place est consacrée dans le « chapitre environnement » à l’importance de proches qui dégagent un sentiment d’optimisme. 4.- Du croire au vouloir 5.- L’auto persuasion positive S’auto-persuader par un dialogue interne positif est le véritable moteur qui pousse l’athlète à s’investir toujours plus, à faire les bons choix, à maîtriser son parcours. 6.- Les expériences de réussite Chaque réussite doit être valorisée, chaque progression technique doit être visualisée, chaque expérience doit être intégrée. Tous ces acquis participent à l’harmonie, impriment la mémoire, construisent les bases solides, inébranlables, indestructibles de la confiance en soi, en ses capacités, en son talent. Ainsi naît le sentiment d’estime de soi.
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